Renforce ta personnalité par l'intelligence émotionnelle.

Se Comprendre Soi-Même Pour Comprendre Les Autres – Fabrice Luchini

Par Philippe

Se comprendre soi-même pour comprendre les autres.

C’est la leçon du jour avec Fabrice Luchini.

Il n’y a pas de pensées sérieuses s’il n’y a pas de solitude.

Il n’y a pas de pensées, même si on adore être ensemble pour frotter nos cervelles et se « branlotter » pour se rassurer.

Mais notre condition métaphysique, elle est d’être seul.

Qu’est-ce que c’est que cette chose de se retrouver ensemble ?

Il faut se retrouver avec soi, vous ne pensez pas ?

Moi je pense qu’il faut se retrouver avec soi, parce que vous ne pouvez témoigner de choses passionnantes que si vous êtes rentré dans votre chaos.

Essayons d’être très concret là-dessus.

 

Tu n’as de sympathie avec l’autre que ce que tu as accepté de sympathie avec toi.

Ce que je veux dire modestement, c’est mon affection pour l’autre ne peut pas ne pas dépendre de ce que j’ai accepté d’aimer un peu en moi.

Car si je ne connais rien du tout de moi et si je ne sais pas qui je suis, je vais être dans un tel état d’incertitude… De non-présence que je n’ai rien à voir dans l’autre car je vais voir dans l’autre.

Je ne vais voir dans l’autre qu’une confirmation de moi.

Je vais l’utiliser, l’instrumentaliser pour en faire un spectateur et non pas une rencontre.

Ce que je veux dire c’est que quand les gens disent « mais moi je ne peux pas vivre sans les autres ».

Mais bien sûr, on est tous pareil sauf que ne dis pas ça.

Dis que tu as besoin d’écho de toi et que tu utilises l’autre comme un spectateur, tu le réduis.

Ce n’est pas un rapport, ça va en sens unique.

Tu viens lui broyer des éléments.

En 1 mot, la phrase de Nietzsche l’écrit très, très bien : « Tu vas chercher l’autre uniquement pour te confirmer dans ce que tu es et dans son erreur… Tu utilises son soleil pour te chauffer à son erreur ».

Donc ne croyez pas que les gens qui disent la phrase banale : « Je ne m’intéresse pas à moi, normalement je ne m’intéresse qu’aux autres, c’est la rencontre avec les autres que j’aime ».

Il n’y a pas de rencontre avec les autres, on aimerait que tous ne pas se rencontrer.

Qui c’est qui aurait la prétention de penser que son petit moi est praticable ? Personne.

Qu’est-ce qu’il y a de plus pénible que d’être avec soi-même ?

L’homme s’ennuie et l’ignorance lui est attachée depuis sa naissance disait Claudel.

On s’ennuie, on est mal avec nous, on ne sait pas on n’y comprend rien, on est chaotique, contradictoire, on est merdique.

C’est un paquet de merde de rencontrer son moi.

Je ne peux jouir de l’autre qu’en ayant de l’empathie.

Pour avoir de l’empathie, il faut que je le comprenne.

Afin de le comprendre au sens premier, le prendre avec, faut que je comprenne des choses en moi.

Pour que ce qu’il est résonne en moi et pour que ça résonne en moi comme un instrument musical…

Il faut quand même que je m’y sois colté, à ce que je suis, qui est minable, médiocre, chaotique, inconséquent.

Mais tant que tu n’as pas un début d’élucidation de ce que tu es, qu’est-ce que tu vas recevoir de l’autre ?

Si comme dit Simon VEIL « tu ne t’es pas élucidé un minimum »… Qu’est-ce que tu vas comprendre de l’autre ?

Tu ne comprendras de l’autre que ce que tu as vaguement compris de toi.

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